Le retour de la prêtresse

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Après voir marchés sans en ss'accordant un minimum de repos le groupe arriva enfin sur le territoire de la communauté des eaux. Le village n'était plus très loin, peut être qu'un oeil exercé aurait pu les apercevoir.

Ils arrivèrent enfin à Milnéaqua, trop fatigués pour remarquer l'étranger qui devait les observer. Il s'arrêtèrent un instant, le village semblait calme, un peu trop même. Tristelame avait beau regarder elle ne voyait nulle part NeSsie ou un de ses subordonnés pour les conduire vers un lieu sûre dans le cas où ils auraient été contaminés. Cela l'inquiéta, c'était-il passé quelque chose en son absence ? Son oiseau n'était il pas arrivé ?
Le voyage s'étant bien passé sans qu'aucun d'eux n'ai d'autre symptomes étrange, il aurait paru anormal de ne pas entre dans le village. Ils s'avancèrent donc dans les rues de Milnéaqua, Tristelame invita Olympia à se rendre à l'auberge pour se reposer et le porteur à rentrer chez lui, tout en l'invitant à se reposer ainsi qu'à lui donner de ses nouvelles. Tristelame décida de repartir vers son pilotis qui semblait avoir été totallement reconstruit, mais il lui faudrait se rendre au plus vite à l'atelier du magicien pour prendre de ses nouvelles. Ce pouvait-il que quelque malheureux évennement lui soit arrivé en son absence ?

L'étranger regarda de loin la grande prêtresse de l'eau, Tristelame, regagner son pilotis. Il se décida finalement que c'était le temps. L'heure était venu. Il fallait crever l'infection dans son abcès. Il se leva donc, et se dirigea vers le pilotis. Il ne frappa même pas, nul garde ne s'y trouvait. La grande prêtresse était là, affairé à vider ses bagages et donnait des ordres à ses vierges... L'une d'elle vit alors l'étranger et laissa échapper un petit cri. Tristelame se retourna et reconnut l'étranger...
-Je dois vous parler, grande prêtresse...

A la vue de l'étranger Nebler toussa, ou plutôt émis une sorte de son entre une toux et un aboiment. Tristelame lui fit signe de ne pas bouger et s'approcha de l'étranger en lui faisant signe de la suivre. Elle s'arrêta sur une passerelle qui longeait le pilotis. Ici ils seraient tranquilles pour parler et le fleuve n'était qu'à un pas.
"Etranger, il semblerait que nos routes ne cessent de se croiser ? Vous semblez savoir qui je suis, mais je ne sais rien de vous."

-Certes, tu ne peux rien savoir de moi, alors que moi, je sais tout de toi. Je suis terriblement amer... Serais-tu prête à tout renoncer pour moi? Même la vie?

"Pourquoi êtes vous donc amer ?"
Tristelame examina le visage de l'étranger. Visiblement il ne semblait pas émut.
"Sacrifier quelque chose pour vous ? Comment le pourrais-je, ignorant tout de vous ? Quant à ma vie, à mon grand regret elle ne m'appartiens pas, seule Esqualiva peut en disposer."

Mais le visage de l'étranger était impossible a voir. À ce moment-là, Tristelame fut prise d'une violente quinte de toux...
-Grande prêtresse, je dois vous dire que vous allez bientôt mourir... À moins que vous ne consentiez à vous joindre à moi...
L'étranger tendit sa main vers la grande prêtresse.
-Placez votre main dans la mienne... Ce petit geste changera tout... Tout changera!

Visiblement cet étranger était bien la cause de l'épidémie. Où donc était le magicien ? Faisant bien attention à ce que son visage ne reflettent pas sa colère. Voici donc un homme aux manières impolies.
"Je vous ai dit que ma vie ne dépendais pas de moi, aussi je ne crois pas non plus qu'elle dépende de vous. Vous pouvez certes me tuer, mais en agissant de la sorte vous ne ferez que vous vous soumettre à la volonté d'énergie qui nous dépassent. Et si vous souaitez vraiment que je vous aide en me joignant à vous, ne serait-il pas convenable de vous présenter et de me parler du but d'une telle union ?"

-Faites moi confiance aveuglement... Lisez dans votre coeur, remémorez tous les évènements des derniers jours. Vous croyez que je suis l'origine de cette épidémie dont vous risquez de succomber? Il n'en est rien!!!
Il tendit de nouveau sa main.
-Faites confiance en la vie!

"Ces derniers jours j'ai vu beaucoup de choses étranges, des gens toussant puis mourrant, la chair dévorée par un mal invisible, des gens qui souhaitaient continuer à vivre, même si leur vie n'était que misère. Si vous êtes étranger à cette épidémie, elle semble ne pas pouvoir vous atteindre tout en vous suivant. Je veux bien vous faire confiance, ma présence ici en est la preuve, mais je ne puis le faire aveuglément. Quant à la vie, je sais qu'elle trouvera toujours un chemin."
Tristelame le regarda intessemment, quel genre de personne pouvait être cet homme ? Il demeura immobile tendant sa main. Tristelame regarda sa main. Sûrement s'attendait-il à ce qu'elle la saisissent, mais cela reviendrait à accepter son offre. Mais elle se souvenait de ces mots : ce petit geste changerait tout. Aussi avança-t-elle sa main, faisant ainsi 80% du chemin, le tout en lui disant qu'elle ne pouvais accepter de se joindre à des projets qu'elle ignorait mais que si lui souhaitait aussi restaurer la lumière sur le monde, il serait le bienvenue.

-Allez, votre main est si près... Faites-moi confiance... Et vous continuerez à être dans mon coeur...

Continuer à être dans son coeur ? Cet homme la connaissait-il ? Tristelame étant curieuse, elle n'eut plus le choix, il lui fallait lui serrer la main.
Elle lui sera la main. Allait-elle être pétrifiée sur le champ ?

En saisissant la main de l'étranger, tout devint lourdeur. Tout se mit à tourner autour d'elle, comme si toutes choses se disloquaient et disparaissaient pour toujours. Puis, tout devint lumineux. L'étranger devant elle devint tout de blanc, il irradiait d'une lumière si pure et si belle que Tristelame se jetta à genou. Elle releva la tête. L'homme sombre et noir fit place à une forme humaine, mais lumineuse dont elle ne pouvait pas voir le visage.
Il la prit par les bras et la releva. Il la colla contre lui et alors, Tristelame ne fit qu'un avec lui. Elle comprit alors tout...

(Suite au prochain post...)

Une voix puissante et douce, mais combien rassurante si fit en elle :
"Je me suis promené parmi vous, je vous ai testé, étudié vos gestes et vos mentalités. J'ai souvent été bien déçu de la mentalité des hommes et des femmes de votre monde. Pourtant, je n'ai jamais fait quoi que ce soit pour mériter le mépris, la peur, ou même la haïne. Ma seule apparence troublante aura suffit à vous effrayer. Alors je me suis aperçu que vous craignez les créatures vivantes qui n'étaient pas comme vous. Je me suis senti comme un paria, alors que je suis bienheureux. Je me suis senti comme une plaie, alors que je suis divin... Je suis Tives, le souffle divin, descendu sur terre afin de vous tester, d'être parmi vous, peuples bénis et vous m'avez rejetés. Ma visite a coïncidé avec une violente épidémie. Naturellement, vous m'avez associé à ce fait. Hors il n'en est rien. De toutes les communautés, une seule n'a pas été atteinte par l'épidémie. C'est celle de la terre... Il était si facile de déterminer l'origine de l'épidémie. L'épidémie a suivi les traces du groupe de la grande prêtresse Tristelame... Hors, Tristelame n'a jamais mis les pieds dans la communauté de la terre. Celle-ci a donc été épargnée... Ainsi, l'épidémie provient du groupe de la grande prêtresse de l'eau... Malheureusement, Tristelame a eu la mauvaise idée d'apporter une créature étrange avec elle... Une créature qui avait été enfermé dans une autre créature qui se promenait dans les entrailles de la terre... Cette créature n'y était pas enfermée pour rien... Cette créature est la source de l'épidémie. Cette créature a reçu le nom de Nebler. Nebler est la créature qui a fait propager l'épidémie. Sachant cela, j'ai voulu tester les gens à la confiance qu'il pourrait apporter à un étranger. À mon contact, les gens qui me touchaient ou me frôlaient étaient à l'abri de cette épidémie. J'ai essayé de toucher le plus grand nombre possible d'individus. Certains m'on violement repoussé. Ainsi en fut-il de la grande prêtresse Briséis. Mais je lui pardonne.

Voilà, vous savez tous. Mais l'épidémie demeure. Je vous en prie, soyez doux et charitable envers la créature Nebler. Elle n'y est pour rien. Elle ne savait pas. Au contraire, soignez-là, aimez-là et un jour, Nebler vous le rendra grandement..."

La forme lumineuse, qui était le souffle divin, repoussa délicatement Tristelame. Celle-ci sembla enfin heureuse et sa toux avait complètement disparue. Puis, tout se remit à tourner autour d'eux. Le pilotis réapparu donc. Mais l'être était toujours lumineux.
-L'épidémie disparaîtra d'elle-même. Il n'existe aucun remède. Je serai toujours là, parmi vous, et vous serez toujours dans mon coeur.
Puis la forme lumineuse devint éclatante, puis explosa mais comme au ralentit en une multitude de petites boules lumineuses qui allèrent se frapper contre les murs puis tout disparu. Tristelame était maintenant seule.

Devant une telle révélation Tristelame resta sans voix. Mais il y avait un problème, elle devait trouver un moyen de guérir Nebler. Elle retourna alors dans le pilotis et demanda au 3 vierges de rentrer chez elles se reposer, espérant que la présence de Nebler ne les avait pas infectées. Après leur départ, elle verrouilla la porte, elle devait se reposer et Nebler devait rester loin des gens pour le moment, peut être que l'influence que l'esprit divin avait eut sur Tristelame permettrait à Nebler de se débarrasser de ce microbes s'il restait avec la prêtresse.
Celle-ci décida de s'alonger, oubliant qu'elle s'atait promis d'allé voire le magicien.

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